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Agroalimentaire  Euralis projette de fermer deux sites industriels

Les sites Euralis de Maubourguet (Hautes-Pyrénées), Yffiniac (Côtes-d'Armor), ici en photo, et Sarlat (Dordogne­) bénéficieront d'un investissement de 45 millions d'euros permettant de les rendre plus performants. © EURALIS­ Les sites Euralis de Maubourguet (Hautes-Pyrénées), Yffiniac (Côtes-d'Armor), ici en photo, et Sarlat (Dordogne­) bénéficieront d'un investissement de 45 millions d'euros permettant de les rendre plus performants. © EURALIS­

Le groupe Euralis a annoncé, le 9 janvier, qu'il pourrait fermer d'ici fin 2019 ses sites industriels de produits traiteur de Brive (Corrèze) et de Dunkerque (Nord), et supprimer plus de trois cents emplois.

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Euralis a présenté, le 9 janvier, au comité central de l'Unité économique et sociale (UES) de son pôle alimentaire, qui regroupe notamment les représentants du personnel, un projet de transformation « en profondeur » de ses activités commerciales et de son organisation industrielle. Le groupe cherche à se défaire de ses deux usines de produits traiteur de Brive et Dunkerque, qui devraient faire l'objet d'une recherche de repreneurs, voire d'une fermeture d'ici fin 2019.

Une décision que les dirigeants d'Euralis n'avaient pas évoquée, lors de leur présentation à la presse des résul­tats du groupe, le 11 décembre dernier, car ils devaient d'abord en informer leurs salariés. Cela se traduirait par la suppression de 313 emplois et l'ouverture de 44 postes au reclassement interne au sein du groupe.

63 M€ de pertes nettes en cinq ans

Selon un communiqué du groupe coopératif, les pertes nettes cumulées sur les cinq dernières années par son pôle alimentaire sont de 63 millions d'euros, dont 8 millions d'euros en 2017 qui sont dues au déficit de l'activité traiteur sur les marques distributeur et qui représentent la quasi-totalité de la perte nette du pôle.

De son côté, l'activité canard gras qui représente 47 % du chiffre d'affaires du pôle alimentaire, pourtant fortement touchée par deux années d'influenza aviaire, est à peu près à l'équilibre en matière de résultat. Le chiffre d'affaires du pôle qui est de 475 millions d'euros en 2016-2017 est, quant à lui, en recul de 17 millions d'euros sur l'année précédente.

Recentrage sur les marchés rentables

Euralis compte recentrer les activités de son pôle alimentaire sur son site industriel d'Yffiniac (Côtes-d'Armor­) qui fabrique les charcuteries vendues sous marque Jean Stalaven et Qualité Traiteur et qui a récemment bénéficié d'un investissement de 7 millions d'euros, et sur son site de Maubourguet (Hautes-Pyrénées), spécialisé dans le foie gras de marque Montfort. Quant à son usine Rougié, à Sarlat (Dordogne), elle sera « redimensionnée et repositionnée sur de petites séries à haute valeur ajoutée ».

Un plan d'investissement sur trois ans

Un plan d'investissement de 45 millions d'euros sur trois ans permettra d'améliorer « les structures et les équipements industriels, la transformation digitale et l'évolution des systèmes d'information » sur les trois sites. Les servi­ces R & D et marketing seront également regroupés. Au total, 157 postes devraient être créés. L'information et la consultation des représentants du personnel sur ces projets débuteront le 19 janvier. La FGA-CFDT demande au groupe Euralis, dans un communiqué du 10 janvier, « de mettre en place des mesures d'accompagnement fortes pour les salariés ».

Florence Jacquemoud

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